Passez la Navigation

Société

Mai 2019

Le 21 mai 2019

Ce jeudi à Zone franche : Faut-il abolir la notion de genre?

Ce jeudi à 20 h à Télé-Québec, les invités de Zone franche sont appelés à débattre sur une réalité sociale qui soulève bien des questions, soit l’identité de genre. Faut-il abolir la notion du genre féminin et masculin?

Ces dernières années, des concepts comme la parentalité non-genrée, l’écriture inclusive ou encore les toilettes unisexes et les vêtements non-genrés ont fait leur apparition. L’identité de genre est de plus en plus éclatée, même Facebook offre plus d’une cinquantaine de genres possible à ses utilisateurs dans certains pays. Il y aurait actuellement au Québec plus de 1000 transgenres, c’est-à-dire dont le genre ne correspond pas au sexe qu’il leur a été assigné à la naissance. Selon l’organisation ATQ (Aide aux trans du Québec), 70 % des personnes transsexuelles ont déjà pensé au suicide et 33 % ont fait une tentative.

Dans le cercle, on ouvre la discussion sur l’identité de genre. Avec Zy St-Pierre-Bourdelais, bénévole pour GRIS Montréal, et Florence Ashley, juriste et biothicienne transféminine, on tente de démystifier ce qu’est le terme mégenrer, c’est-à-dire identifier une personne transsexuelle en utilisant le mauvais genre. Selon eux, on ne devrait jamais s’adresser à un(e) trans en utilisant les pronoms il et elle puisque l’on risque de se tromper et cela a pour cause de blesser celle-ci dans son identité. « La manière que tu vas me genrer, la manière que tu vas m’appeler, va juste m’indiquer la manière dont tu me perçois » affirme Zy St-Pierre-Bourdelais. De son côté, Diane Guilbault, présidente de l’Organisme Pour le droit des femmes Québec, est totalement en désaccord puisqu’une personne transsexuelle ne peut pas imposer la façon dont elle se voit à une personne. Elle croit que c’est de l’hypocrisie que de demander aux gens de vouloir croire que l’on est une femme quand on était auparavant un homme. « Je vais être honnête… C’est Zone franche. C’est pas vrai que je vais faire semblant que je crois que c’est une femme » dit-elle en parlant de Florence Ashley qui est trans.

Doit-on assigner un sexe à la naissance ?
Dre Françoise Susset, psychologue et psychothérapeute conjugale et familiale affirme qu’un sondage au Minnesota, réalisé auprès de 80 000 jeunes, confirme que 2,7 % s’identifient autrement qu’au genre qui leur a été assigné à la naissance. Selon elle, cela demande une réflexion. Peut-être que ces gens n’iront pas jusqu’au changement de sexe mais ils ne sont clairement pas bien dans leur genre. L’animatrice et chroniqueuse Sophie Durocher est en désaccord avec ce concept, elle ne pourrait jamais élever son enfant de façon non-genrée. À son avis, ce serait complètement hypocrite de le faire. Par contre, elle n’imposera jamais les stéréotypes de la société à son fils. Elle ne croit pas à la construction sociale autour des genres et elle affirme que les enfants ont des préférences naturelles et qu’il faut simplement leur laisser la liberté de choisir.

En témoignage, Zy St-Pierre-Bourdelais, qui se définit comme non-binaire - ni homme, ni femme - présente sa réalité. Pour lui, la notion du genre est détachée du corps et l’identité vient du ressenti profond. C’est à 12 ans qu’il a réalisé qu’il était différent parce qu’il se sentait pris dans une identité de garçon qu’il n’avait pas choisie. Cette construction sociale que ses parents ont créée pour lui, lui a amené beaucoup de détresse et il a fait des tentatives de suicide. Il n’est pas pour une société non-genrée, mais pour une société inclusive et respectueuse de la diversité des genres.

Invités
Florence Ashley, juriste et biothicienne transféminine
Alex Deschênes, doctorant en philosophie sur la différence sexuelle
Sophie Durocher, journaliste-chroniqueuse
Diane Guilbault, présidente de l’organisme Pour le droit des femmes Québec
Zy St-Pierre-Bourdelais, bénévole pour GRIS Montréal
Dre Françoise Susset, psychologue et thérapeute conjugale et familiale

Sujet à venir
• 30 mai : Le privé va-t-il sauver ou achever notre système de santé public?

Zone franche est offerte en baladodiffusion sur telequebec.tv.

Informations de production
Animateurs : Isabelle Maréchal et Raed Hammoud
Musique : KenLo Craqnuques, Caro Dupont
Réalisateur : Raphaël Malo
Productrice au contenu : Marylène Fortier
Productrice déléguée : Jacinthe Carignan
Productrice : Annie Bourbeau
Production : URBANIA – Québec, 2019

***

À propos de Télé-Québec
Télé-Québec est la chaîne de télévision publique à vocation éducative et culturelle du Québec. Elle propose une programmation unique qui a pour but de cultiver le goût du savoir, de favoriser l’acquisition de connaissances, de susciter la réflexion, de promouvoir la vie artistique et culturelle d’ici ainsi que de refléter les réalités régionales et la diversité du Québec. Outre son siège social établi à Montréal, la Société compte 10 bureaux régionaux. On peut suivre Télé-Québec sur Facebook et Twitter. telequebec.tv
-30-


Le lien de l'émission est offert sur demande.

Téléchargez les photos de l'émission : ici.

Source | Télé-Québec
Renseignements et entrevues |Jasmine Goupil | 514-576-6611 | jasmine@jasminegoupil.com

Source : Relations de presse

Retour à la liste des communiqués
­ Remonter en haut de la page